Plan Intérieur du Temple d'Hérode

Plan Intérieur du Temple d'Hérode

 

Trois portes donnaient accès à La Cour des femmes où les femmes pouvaient demeurer sans avancer davantage. Cette cour était le coeur de la communauté juive et l'endroit de prédilection pour les rencontres. Beaucoup de pélerins égarés dans la «cour des Gentils» retrouvaient là leurs amis ou leurs familles. Dans ce lieu, prêcheurs et prophètes pouvaient prendre la parole sans crainte des romains, docteurs de la loi et scribes pouvaient dispenser leurs enseignements.

La Chambre du bois était destinée au stockage du combustible pour les sacrifices. Il fallait du bois sain pour le foyer de l'autel.

La Chambre des huiles contenait les huiles et le vin utilisés lors des cérémonies.

Une troisième chambre était réservée aux lépreux qui se croyaient guéris; il y étaient examinés par les prêtres selon les lois établies par Moïse, et s'ils étaient reconnus sains, ils pouvaient alors se purifier par des ablutions dans un mikveh. Ils complétaient ce rite par un sacrifice d'holocauste, en expiation du temps passé hors du service de Dieu.

Une quatrième chambre était réservée aux «Nazirs», hommes ou femmes consacrés au service de Dieu, pour un temps ou pour la vie. Ils ne devaient ni boire du vin, ni se couper les cheveux, ni s'approcher d'un cadavre.

La Cour d'Israël
En haut de quinze marches en demi-cercle, on franchissait la magnifique porte de Nicanor qui ouvraient sur la cour d'Israël. Depuis cette place pavée, les hommes juifs entrevoyaient l'autel et la façade du Temple.

L'autel était une structure isolée constituée de pierres mal équarries, n'ayant jamais été en contact avec des objets de métal. A chaque angle était aménagée une saillie en forme de corne.

Le Sanctuaire
Les doubles portes du sanctuaire, ainsi que les murs étaient recouverts d'or et de motifs «aussi grands qu'un homme» en forme de plantes grimpantes et de grappes de raisins. Une tenture protégeait les portes : elle représentait l'univers et provenait de Babylone.

Dans le bâtiment se trouvait un autel où l'on brûlait l'encens, une menorah en or (chandelier à sept branches) et un plateau destiné à recevoir le pain azyme, sans levain. Douze morceaux de pains étaient ainsi offerts lors de chaque sabbat au milieu des vapeurs d'encens.

Le Saint des Saint : Le lieu le plus sacré du Temple, où nul ne devait entrer sous peine de mort, était une pièce sans fenêtre ni aération de 10 m de côté. Elle était fermée par un double voile que le Grand-Prêtre franchissait une seule fois par an pour accomplir le rite du Grand Pardon. Lors de la mort de Jésus sur la Croix, les évangélistes font mention du voile du temple qui se déchire de lui-même. On peut penser qu'il s'agit du voile du Saint des Saints.

Le trésor du Temple
Treize coffres en forme de cornes de bélier recevaient les offrandes en argent, monnaie ou objets. De nombreux Lévites géraient cette fortune qui ne cessait de croître avec le temps et qui était entreposée dans les Chambres aménagées du côté de la «cour des Prêtres», bénéficiant ainsi de la protection sacrée du Temple.

La Chambre des Sicles renfermait un trésor en monnaie alimenté par l'impôt des deux drachmes sur chaque homme juif (environ deux francs-or). C'est cet impôt que Jésus paiera avec Pierre en Mt 17.24.

La Chambre des Ustensiles abritait vases d'or et d'argent offerts pour le service du culte.

La Chambre des Secrets subvenait aux besoins des nécessiteux qui en étaient jugés dignes.

Les citoyens pouvaient même profiter de l'inviolabilité du site et de l'intégrité des Lévites pour déposer leur argent en toute confiance.