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ISAAC
NEWTON
Savant ou interprète des prophéties bibliques
Certes, toute
encyclopédie nous renseignera avec précision sur
les prodigieuses découvertes d'Isaac Newton, mais rares
sont celles qui nous donneront sur la vie et ses recherches les
détails que nous avons choisi d'exposer ici ; détails
que, sans doute, ni Einstein ni même Voltaire ne connaissaient
parfaitement. Avant de révéler cet aspect généralement
méconnu de l'uvre de Newton, rappelons brièvement
les étapes de sa brillante carrière.
Isaac Newton
naquit le 25 décembre 1642 à Woolstrop en Angleterre,
l'année même où mourrait Galilée. Le
génie qui avait découvert le mouvement de la terre
cédait la place à celui qui, un jour, expliquerait
le mouvement des cieux. Dès sa première enfance,
Newton manifesta un goût prononcé pour les inventions
physiques et mécaniques. C'est ainsi qu'il fabriqua plusieurs
machines et modèles réduits dont le procédé
était novateur. Il fit ses premières études
à Grantham jusqu'à l'âge de 18 ans. Il entra
ensuite à Cambridge, au collège de la Trinité
pour y entamer ses études universitaires. C'est là
qu'il s'intéressa particulièrement à la géométrie
de Descartes et aux optiques de Kepler.
En l'espace de
18 mois, dès sa sortie de Cambridge, Newton va élaborer
peu à peu toute la partie scientifique de son uvre.
En 1665, il découvre la loi demeurée célèbre
de la gravitation universelle, fondement de l'astronomie moderne.
L'année suivante, il pose les bases de ses deux ouvrages
: Les Principes mathématiques, et le Traité
d'Optique. En 1667, à l'âge de 25 ans, il mettra
au point sa théorie sur la décomposition de la lumière
et se méthode des fluxions. En 1669, son ancien professeur
qui a reconnu chez Newton la profondeur de son génie le
rapelle à Cambridge et lui demande de donner à sa
place le cours d'optique. Ce n'est qu'en 1687 qu'Isaac Newton
décide à publier ses Principes mathématiques
de la philosophie naturelle qui poseront les bases d'un système
de physique entièrement nouveau.
En 1704, parait
le Traité de la lumière et des couleurs,
fruit d'observations de plus de trente années. Dès
ce moment là, les ouvrages d'Isaac Newton vont exciter
l'enthousiasme du monde savant. Tous les yeux vont se tourner
vers ce prodige d'intelligence, le plus rare que les siècles
aient jamais produit. En 1703, déjà, la Société
royale de Londres l'avait nommé son président. Six
ans plus tard, en 1709, la reine Anne d'Angleterre le fait chevalier.
Mais le suprême honneur lui sera rendu à sa mort,
survenue le 20 mars 1727. Newton avait alors 85 ans. Son corps,
après avoir été exposé à la
chambre des lords, sera transporté à Westminster
Abbey, le tombeau des rois, pour y être enseveli.
Isaac Newton
ne se maria jamais. I1 avait choisi de consacrer exclusivement
sa vie à l'étude et la recherche. Mais si son oeuvre
s'impose à la face des générations par sa
contribution exceptionnelle à l'avancement de la connaissance
scientifique, il est cependant un aspect méconnu, voire
même ignoré, de sa recherche. Aucun manuel scolaire,
aucune biographie n'en parle vraiment avec considération.
Et c'est là cependant ce qui devrait rendre Newton encore
plus cher et plus fascinant : ses importants travaux sur la prophétie
biblique.
La conviction
religieuse la plus profonde était empreinte dans tous les
ouvrages de Newton. Dans son Traite d'Optique, il écrit
: "L'ordre qui règne dans les choses matérielles
indique assez qu'elles ont été créées
par une volonté pleine d'intelligence". Plus loin,
il poursuit: "Si l'adoration des fausses divinités
n'avait aveuglé les païens, leur morale philosophique
serait allée plus loin que les quatre vertus cardinales.
Au lieu d'enseigner les transmigrations des âmes, d'adorer
le soleil, la lune et les héros morts, ils auraient pu
nous apprendre à adorer le véritable auteur et bienfaiteur
de toutes choses." Dans ses Principes mathématiques,
il déclare : "Pas plus que l'aveugle n'a l'idée
des couleurs, nous ne saurions avoir celles des moyens qui donnent
à Dieu le sentiment et l'intelligence de toutes choses".
D'où vient , disait-il, que rien dans la nature n'est fait
inutilement ? D'où naissent cet ordre merveilleux et cette
admirable beauté que nous voyons dans l'univers. Tous ces
phénomènes n'annoncent-ils pas un Dieu vivant, intelligent...
et qui dans l'espace infini voit et comprend toutes choses en
lui-même ?
Après
avoir fait la preuve d'un Dieu infiniment sage et puissant, de
cet ordre admirable qui règne dans le mouvement des corps
célestes, Isaac Newton en vint à appliquer plus
particulièrement aux textes bibliques le même genre
de recherches. En 1733, six ans après sa mort, paraissait
à Londres son ouvrage intitulé Observations sur
les prophéties de l'Ecriture sainte, particulièrement
sur les prophéties de Daniel et sur l'Apocalypse de saint
Jean. Dans ce livre, fruit de 42 années d'études,
Isaac Newton démontre, par des calculs précis, les
faits incontestés de l'histoire et l'interprétation
naturelle du sens des prophéties bibliques. Les révélations
des deux prophètes cités plus haut y sont étudiées
en regard de la chronologie historique à laquelle Newton
applique une grande rigueur mathématique.
Dans le premier
chapitre, il écrit : "Dieu a suscité les prophéties
de Jean et de Daniel, ainsi que celles de l'Ancien Testament...
afin que ces événements étant accomplis,
la prévision divine se trouvât elle-même attestée
d'une manière irrécusable. Quand les choses prédites
depuis tant de siècles arriveront, le genre humain possédera
la preuve la plus complète que ses destins sont gouvernés
par une souveraine Providence". Après avoir mentionné
l'accomplissement prophétique de la première venue
du Christ, il poursuit : "Il en sera de même pour les
prophéties annonçant la seconde apparition de Jésus
Christ en ce monde. Ce grand événement expliquera
l'Apocalypse, et celle-ci prouvée démontrera la
vérité des anciennes prophéties... Les yeux
de toute la terre se tourneront ainsi vers la vérité
pour ne plus la méconnaître désormais".
Dans la seconde partie des Observations, Newton enfin soutient
qu'au temps de la fin "l'interprétation prophétique
parviendra si loin qu'elle convaincra beaucoup de monde".
Newton, cette
fois-ci, se serait-il trompé ? Son interprétation
prophétique est d'une telle précision historique
qu'il est permis d'en douter. Dans le chapitre 2 du livre de Daniel,
il identifie clairement les quatre métaux de la statue
avec les quatre grands empires universels (Babylone, la Perse,
la Grèce et Rome) non sans préciser que les dix
pays barbares, issus de l'empire romain, apparaîtront à
l'ouest de la Grèce. Au chapitre 9 du même livre,
il affirme que les 70 semaines annoncées pour le Messie,
et dont il fixe le point de départ en 457 avant J.C.. sont
des semaines d'années (490 ans) et aboutissent à
l'an 34. Certes, nous sommes loin des Principes mathématiques
ou du Traité d'Optique; et pourtant, la même
rigueur est là, le même soucis de vérité,
la même admiration pour Dieu. Cette admiration, elle ne
le quitta jamais.
Nous concluerons
par cet épisode peu connu de la vie de Newton. En l'année
1665, la peste qui ravageait l'Angleterre l'obligea à quitter
Cambridge. Il retourna à Woolstrop auprès de sa
mère et se livra là à de profondes méditations
sur cette cause toute puissante qui établit et maintient
dans l'univers une harmonie et un équilibre si admirables.
Le mot "hasard" appliqué à un monde où
l'ordre brille de toutes parts ne pouvait avoir aucun sens pour
l'esprit éclairé de Newton. Il chercha Dieu au milieu
des phénomènes de la nature et reconnut là
la sagesse infaillible et le pouvoir sans limites d'une intelligence
de qui tout émane, et qui en même temps conserve
tout.
article de P.-L. S.
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