CENTRE EUROPEEN DE RECHERCHE ET D'APOLOGETIQUE

 


Isaac NEWTON

 
Il est des hommes qui appartiennent à l'histoire et dont le génie et la sagesse souvent méconnues, méritent parfaois d'être évoqués afin que le monde, s'inspirant de leur savoir, devienne peut-être meilleur. Un jour, Voltaire désignant le buste de l'un d'eux à ses visiteurs, déclara : "Connaissez-vous ce buste ? C'est le plus grand génie qui ait existé : quand tous les génies de l'univers seraient rassemblés, il conduirait la bande." Il venait de désigner Isaac Newton. Deux siècles plus tard, Albert Einstein rendait hommage à "cet esprit brillant qui traça comme personne ne l'avait fat auparavant le chemin de la pensée occidentale, de la recherche et de la construction pratique."

 

 

 

ISAAC NEWTON
Savant ou interprète des prophéties bibliques

 

Certes, toute encyclopédie nous renseignera avec précision sur les prodigieuses découvertes d'Isaac Newton, mais rares sont celles qui nous donneront sur la vie et ses recherches les détails que nous avons choisi d'exposer ici ; détails que, sans doute, ni Einstein ni même Voltaire ne connaissaient parfaitement. Avant de révéler cet aspect généralement méconnu de l'œuvre de Newton, rappelons brièvement les étapes de sa brillante carrière.

Isaac Newton naquit le 25 décembre 1642 à Woolstrop en Angleterre, l'année même où mourrait Galilée. Le génie qui avait découvert le mouvement de la terre cédait la place à celui qui, un jour, expliquerait le mouvement des cieux. Dès sa première enfance, Newton manifesta un goût prononcé pour les inventions physiques et mécaniques. C'est ainsi qu'il fabriqua plusieurs machines et modèles réduits dont le procédé était novateur. Il fit ses premières études à Grantham jusqu'à l'âge de 18 ans. Il entra ensuite à Cambridge, au collège de la Trinité pour y entamer ses études universitaires. C'est là qu'il s'intéressa particulièrement à la géométrie de Descartes et aux optiques de Kepler.

En l'espace de 18 mois, dès sa sortie de Cambridge, Newton va élaborer peu à peu toute la partie scientifique de son œuvre. En 1665, il découvre la loi demeurée célèbre de la gravitation universelle, fondement de l'astronomie moderne. L'année suivante, il pose les bases de ses deux ouvrages : Les Principes mathématiques, et le Traité d'Optique. En 1667, à l'âge de 25 ans, il mettra au point sa théorie sur la décomposition de la lumière et se méthode des fluxions. En 1669, son ancien professeur qui a reconnu chez Newton la profondeur de son génie le rapelle à Cambridge et lui demande de donner à sa place le cours d'optique. Ce n'est qu'en 1687 qu'Isaac Newton décide à publier ses Principes mathématiques de la philosophie naturelle qui poseront les bases d'un système de physique entièrement nouveau.

En 1704, parait le Traité de la lumière et des couleurs, fruit d'observations de plus de trente années. Dès ce moment là, les ouvrages d'Isaac Newton vont exciter l'enthousiasme du monde savant. Tous les yeux vont se tourner vers ce prodige d'intelligence, le plus rare que les siècles aient jamais produit. En 1703, déjà, la Société royale de Londres l'avait nommé son président. Six ans plus tard, en 1709, la reine Anne d'Angleterre le fait chevalier. Mais le suprême honneur lui sera rendu à sa mort, survenue le 20 mars 1727. Newton avait alors 85 ans. Son corps, après avoir été exposé à la chambre des lords, sera transporté à Westminster Abbey, le tombeau des rois, pour y être enseveli.

Isaac Newton ne se maria jamais. I1 avait choisi de consacrer exclusivement sa vie à l'étude et la recherche. Mais si son oeuvre s'impose à la face des générations par sa contribution exceptionnelle à l'avancement de la connaissance scientifique, il est cependant un aspect méconnu, voire même ignoré, de sa recherche. Aucun manuel scolaire, aucune biographie n'en parle vraiment avec considération. Et c'est là cependant ce qui devrait rendre Newton encore plus cher et plus fascinant : ses importants travaux sur la prophétie biblique.

La conviction religieuse la plus profonde était empreinte dans tous les ouvrages de Newton. Dans son Traite d'Optique, il écrit : "L'ordre qui règne dans les choses matérielles indique assez qu'elles ont été créées par une volonté pleine d'intelligence". Plus loin, il poursuit: "Si l'adoration des fausses divinités n'avait aveuglé les païens, leur morale philosophique serait allée plus loin que les quatre vertus cardinales. Au lieu d'enseigner les transmigrations des âmes, d'adorer le soleil, la lune et les héros morts, ils auraient pu nous apprendre à adorer le véritable auteur et bienfaiteur de toutes choses." Dans ses Principes mathématiques, il déclare : "Pas plus que l'aveugle n'a l'idée des couleurs, nous ne saurions avoir celles des moyens qui donnent à Dieu le sentiment et l'intelligence de toutes choses". D'où vient , disait-il, que rien dans la nature n'est fait inutilement ? D'où naissent cet ordre merveilleux et cette admirable beauté que nous voyons dans l'univers. Tous ces phénomènes n'annoncent-ils pas un Dieu vivant, intelligent... et qui dans l'espace infini voit et comprend toutes choses en lui-même ?

Après avoir fait la preuve d'un Dieu infiniment sage et puissant, de cet ordre admirable qui règne dans le mouvement des corps célestes, Isaac Newton en vint à appliquer plus particulièrement aux textes bibliques le même genre de recherches. En 1733, six ans après sa mort, paraissait à Londres son ouvrage intitulé Observations sur les prophéties de l'Ecriture sainte, particulièrement sur les prophéties de Daniel et sur l'Apocalypse de saint Jean. Dans ce livre, fruit de 42 années d'études, Isaac Newton démontre, par des calculs précis, les faits incontestés de l'histoire et l'interprétation naturelle du sens des prophéties bibliques. Les révélations des deux prophètes cités plus haut y sont étudiées en regard de la chronologie historique à laquelle Newton applique une grande rigueur mathématique.

Dans le premier chapitre, il écrit : "Dieu a suscité les prophéties de Jean et de Daniel, ainsi que celles de l'Ancien Testament... afin que ces événements étant accomplis, la prévision divine se trouvât elle-même attestée d'une manière irrécusable. Quand les choses prédites depuis tant de siècles arriveront, le genre humain possédera la preuve la plus complète que ses destins sont gouvernés par une souveraine Providence". Après avoir mentionné l'accomplissement prophétique de la première venue du Christ, il poursuit : "Il en sera de même pour les prophéties annonçant la seconde apparition de Jésus Christ en ce monde. Ce grand événement expliquera l'Apocalypse, et celle-ci prouvée démontrera la vérité des anciennes prophéties... Les yeux de toute la terre se tourneront ainsi vers la vérité pour ne plus la méconnaître désormais". Dans la seconde partie des Observations, Newton enfin soutient qu'au temps de la fin "l'interprétation prophétique parviendra si loin qu'elle convaincra beaucoup de monde".

Newton, cette fois-ci, se serait-il trompé ? Son interprétation prophétique est d'une telle précision historique qu'il est permis d'en douter. Dans le chapitre 2 du livre de Daniel, il identifie clairement les quatre métaux de la statue avec les quatre grands empires universels (Babylone, la Perse, la Grèce et Rome) non sans préciser que les dix pays barbares, issus de l'empire romain, apparaîtront à l'ouest de la Grèce. Au chapitre 9 du même livre, il affirme que les 70 semaines annoncées pour le Messie, et dont il fixe le point de départ en 457 avant J.C.. sont des semaines d'années (490 ans) et aboutissent à l'an 34. Certes, nous sommes loin des Principes mathématiques ou du Traité d'Optique; et pourtant, la même rigueur est là, le même soucis de vérité, la même admiration pour Dieu. Cette admiration, elle ne le quitta jamais.

Nous concluerons par cet épisode peu connu de la vie de Newton. En l'année 1665, la peste qui ravageait l'Angleterre l'obligea à quitter Cambridge. Il retourna à Woolstrop auprès de sa mère et se livra là à de profondes méditations sur cette cause toute puissante qui établit et maintient dans l'univers une harmonie et un équilibre si admirables. Le mot "hasard" appliqué à un monde où l'ordre brille de toutes parts ne pouvait avoir aucun sens pour l'esprit éclairé de Newton. Il chercha Dieu au milieu des phénomènes de la nature et reconnut là la sagesse infaillible et le pouvoir sans limites d'une intelligence de qui tout émane, et qui en même temps conserve tout.

article de P.-L. S.

 








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