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La datation radiométrique

Un élément radioactif est capable de se transformer en un nouvel élément par l'émission d'une particule chargée. L'isotope parent est ainsi transformé en produit fille. Ce processus continuera jusqu'à ce qu'un élément stable soit produit. Les taux de désintégration varient d'un élément à un autre, et le taux est mesuré en demi-vies. Par exemple, si un élément a une demi-vie de 5730 années, comme c'est le cas pour le carbone 14, alors après 5730 années seulement la moitié de la quantité originale de carbone 14 restera après cette période. Afin de déterminer l'âge d'une substance, il est essentiel que la quantité d'élément parent et du produit fille soit connue dans un échantillon. La proportion de fille à parent ensemble avec le critère de demi-vie rend alors possible le calcul de l'âge de l'échantillon. Evidemment, on peut seulement déterminer la quantité de l'élément parent dans l'échantillon présent, la quantité d'élément parent dans le passé doit être estimée. En connaissant les taux de désintégration et en prenant l'hypothèse que ces taux sont restés constants à travers le temps, l'âge du matériau peut être déterminé.

En d'autres termes, toutes les méthodes de datation radioactive reposent sur des hypothèses a priori qui ne sont pas nécessairement vraies. Ce sont :

  • Le taux de désintégration radioactive et les demi-vies demeurent constants dans le temps. Cette hypothèse a l'appui de nombreuses études scientifiques et est juste, bien que les conditions aient pu être différentes dans le passé et aient pu influencer le taux d'altération ou la formation d'éléments radioactifs.

  • L'hypothèse que l'horloge était réglée à zéro lorsque le matériau étudié s'est formé. Cela demande seulement que l'isotope parent ait été présent initialement ou que le nombre d'isotopes filles présents au début soit connu afin qu'il puisse être soustrait.
  • L'hypothèse que nous avons affaire à un système fermé. Aucune perte d'éléments parents ou filles n'a eu lieu depuis que le matériau étudié s'est formé. Considérons maintenant brièvement ces trois hypothèses en se référent à des exemples spécifiques.

Le taux de désintégration

Considérons par exemple la datation au carbone 14. Le carbone 14 se forme lorsque des rayons cosmiques viennent heurter notre atmosphère et bombardent des atomes, et libérant ainsi des neutrons. Quand l'azote dans l'atmosphère capture ces neutrons, l'azote se transforme en carbone 14, qui réagit comme du carbone 12 normal, mais qui est radioactif. Lorsque le carbone 14 réagit au contact de l'oxygène, il produit du dioxyde de carbone et se mélange avec le dioxyde de carbone déjà présent dans l'atmosphère et dans la mer.

Les végétaux utilisent le dioxyde de carbone pendant la photosynthèse, et la proportion de carbone 14 par rapport au carbone 12 est ainsi la même dans les végétaux et dans l'atmosphère. Les animaux qui ont consommé des végétaux, ou les animaux qui ont consommé des animaux qui ont consommé des végétaux présentent la même proportion. Ce statu quo est maintenu tant qu'il y a un renouvellement de carbone dans l'organisme ou, exprimé autrement, aussi longtemps que les organismes sont vivants. Après la mort, cette proportion va cependant changer, alors que le carbone 14 va s'altérer et redevenir azote. Cette altération est un hasard de la nature et après 5730 années, il ne restera dans l'organisme que la moitié de carbone 14 qu'il n'y en avait auparavant. Après 5730 autres années, il ne restera qu'un quart de la quantité originale.

Les évolutionnistes doivent supposer que le taux de bombardement cosmique dans l'atmosphère est toujours demeuré constant (résultant dans le taux de formation de carbone 14), et que le taux de désintégration est resté constant également. Ils supposent ainsi que le niveau d'équilibre est demeuré constant. Les scientifiques donnent beaucoup de crédit à cette méthode de datation, et pourtant plus de 50 % des dates au radiocarbone à partir d'échantillons géologiques et archéologiques du nord-est de l'Amérique du Nord ont été considérées comme inacceptables après des recherches. (J. Ogden III, Annals of the New York Academy of Science, 288,1977 pp. 167-173.)

Bien qu'un créationniste ne puisse pas non plus prouver le contraire, il y a de nombreuses raisons qui pourraient être invoquées comme contre arguments face à la constance de ces hypothèses scientifiques :

  • La constance du bombardement de rayons cosmiques peut être remise en question. Le taux élevé d'entrée actuel peut être la conséquence d'un environnement post-diluvien perturbé qui altère la proportion de carbone 12 par rapport au carbone 14. Les dates antédiluviennes devraient ainsi être écartées. Cette protection pourrait être rendue possible par quelque chose d'aussi terrestre qu'une plus grande proportion d'eau dans l'atmosphère.

  • Une augmentation du champ magnétique terrestre aurait protégé la terre des rayons cosmiques. Des scientifiques démontrent que le champ magnétique terrestre a diminué à travers le temps.
  • Le carbone atmosphérique produit seulement 0,0005 % du réservoir de carbone actuel, -99,66 % du carbone terrestre existe dans le calcaire, 0,31 % dans le pétrole et le gaz, et 0,02 % dans le charbon. Le carbone 14 provient de l'azote et est indépendant du réservoir de carbone 12. Si même un petit pourcentage de sédiments de calcaire se trouvait encore dans une forme d'organisme marin vivant à l'époque du déluge, alors la petite quantité de carbone 14 se serait mélangée avec une réserve bien plus grande de carbone 12, le résultat étant une proportion extrêmement réduite. Les spécimens sembleraient alors bien plus vieux qui ne le sont en fait.

Même si le taux de désintégration est constant, sans connaissance de l'exacte proportion de carbone 12 par rapport au carbone 14 dans l'échantillon initial, la technique de datation demeure sujette à questions.

La remise à zéro

De nombreux exemples de la littérature sur le sujet montrent que l'hypothèse de la remise à zéro de l'horloge n'est pas toujours valable. Les éjecta volcanique du Mont Rangitoto (Auckland, Nouvelle-Zélande), ont révélé contenir du potassium 40 âgé de 485 000 ans, bien que les arbres enfouis dans la matière volcanique avaient été datés de moins de 300 ans avec la méthode du carbone 14. (McDougall, Polach A.A. et Stipp J.J. Excess Radiogenic Argon in Young Subaerial Basalts From Auckland Volcanic Field, New Zealand. Geochemica et Cosmochemica Acta, 1969, n°33, p.1485-1520.)

Un nouvel exemple à partir d'un flux de lave au large des côtes d'Hawaii révèle des contradictions similaires. En étant daté par la méthode du carbone 14, le flux apparaît avoir moins de 10 000 à 17 000 ans, mais la datation avec la méthode du potassium-argon donne des âges de 160 000 à 43 millions d'années. Un échantillon de roche du Nigeria a été daté de 95 millions d'années avec la méthode du potassium-argon, de 750 millions d'années avec la méthode de l'uranium-hélium, et de moins de 30 millions d'années par la méthode de datation par traces de fission. (Fisher E. Excess Rare Gases in Subaerial Basalt from Nigeria. Nature, 1971, n° 232, p. 60-61.)

Il y a de nombreux exemples dans la littérature qui sèment le doute sur l'hypothèse de remise à zéro de l'horloge. Si l'horloge n'était pas réglée à zéro quand des dépôts se sont formés, il ne peut y avoir de point de départ à partir duquel calculer l'âge de ce dépôt.

Un système fermé

Aucun scientifique ne peut garantir qu'un échantillon peut être considéré comme un système fermé, à moins qu'il n'ait été isolé de son environnement lorsqu'il s'est formé. Des éléments peuvent être transportés vers un échantillon, ou peuvent être extraits d'un échantillon. Des éléments différents possèdent également des solubilités différentes. Une fois encore, les scientifiques rejetteront les datations qui ne seront pas conformes avec celles attendues, et soutiendront que l'horloge n'était pas remise à zéro si la date est trop ancienne, ou que les isotopes ont été retirés de façon sélective s'il apparaissait que la datation était trop récente. Dans l'étude sur le flux de lave à Hawaii citée plus haut, il a été affirmé que l'accumulation excessive de gaz argon avait fait que les échantillons étaient apparus plus anciens qu'ils ne l'étaient en réalité.

Les techniques de datation radiométrique se basent ainsi sur des principes scientifiques fiables, mais reposent sur tellement d'hypothèses à la base que l'étudiant qui croit à la Bible n'a pas besoin que sa foi soi brisée par les données issues de ces techniques.

Ayant démontré que même la datation radiométrique a ses pièges, combien plus sont douteuses les dates des particularités géologiques qui ne peuvent être datées radiométriquement. Les longues périodes attribuées à l'échelle géologique, par exemple, sont essentielles à la théorie de l'évolution. Sans ces longues périodes, les changements évolutionnaires supposés conduisant au développement de formes de vie complexes sur la terre n'auraient pu avoir lieu. Pourtant la preuve devient de plus en plus solide que l'échelle géologique et ses cimetières de fossiles pris au piège pourraient avoir une origine catastrophique. Des dizaines de milliers de couches sédimentaires, à l'origine interprétées comme ayant été déposées très lentement dans des mers peu profondes, sont maintenant considérées comme ayant été formées en quelques minutes ou heures. (Walker R.G. Mopping up the Turbidite Mess. in RN Ginsburg, ed. Evolving Concepts in Sedimentology, Baltimore, John Hopkins University Press, 1973, p. 1-37.) Dans ce cas, l'échelle géologique pourrait ne pas être aussi ancienne que les scientifiques le croient.

L'échelle géologique avec ses traces paléontologiques est l'élément essentiel de la preuve donnée pour la théorie de l'évolution. L'ordre des fossiles est considéré comme progressif et est cité comme preuve irréfutable pour la théorie de l'évolution. Une étude sur les strates et les fossiles dans une perspective catastrophique est donc nécessaire si l'on doit considérer sérieusement les traces de la genèse.

Source : The Genesis Conflict (la Controverse de la Genèse), Walter J. Veith.

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