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Alimentation & Santé

 
"Les végétariens ont un apport énergétique qui se rapproche des recommandations nutritionnelles : ils mangent moins de graisses saturées, plus d'hydrates de carbone complexes, fruits et légumes. Les personnes suivant un tel régime présentent moins de diverticulose colique, moins de lithiase biliaire et, surtout, diminuent leurs facteurs de risque cardio-vasculaire. Leur pression artérielle, mais aussi le cholestérol total, le cholestérol LDL et les facteurs procoagulants sont significativement inférieurs aux sujets témoins (Dr Thorogood). Les sujets qui ne mangent pas de viande ont une réduction de 50 % de leur mortalité cardio-vasculaire et de 40 % par cancer." 1

 

 

PRINCIPES DE SANTE

 

Le cancer tue en moyenne 500 000 personnes par an en Amérique du Nord, et 150 000 en France. Un million de nouveaux cas environ sont diagnostiqués chaque année. Les chercheurs estiment que 35 % des morts par cancer sont dues à un régime alimentaire déséquilibré.

"Le régime alimentaire est l'une des pierres angulaires d'un vieillissement sans problèmes et de la prévention des maladies chroniques. Une étude récente sur la mortalité par cardiopathie coronarienne a révélé que les populations ayant connu une hausse de cette maladie ces quinze dernières années... avaient également augmenté leurs consommation de graisses, et particulièrement de graisses animales. A l'inverse, les taux de cardiopathies coronariennes ont diminué dans les pays où la consommation de cholestérol et de graisses a baissé...

Beaucoup de fibres, peu de graisses

Deux études réalisées récemment aux Etats-Unis ont recommandé de prendre des mesures préventives de santé, telles que la nutrition appropriée, et ce le plus tôt possible, de préférence pour les enfants ou les jeunes adultes. Les preuves scientifiques du rapport existant entre les habitudes diététiques, la prévention et le traitement des principales maladies chroniques foisonnent. Il existe des données particulièrement probantes sur le rôle joué par le régime alimentaire (peu de graisses, surtout animales, et peu de cholestérol) dans la prévention des cardiopathies. Certaines données prouvent également que la consommation d'aliments contenant beaucoup de fibres, peu de graisses et peut-être d'autres éléments nutritifs pouvait prévenir certaines formes de cancer, notamment ceux du gros intestin et du sein. Une trop grande absorption de calories et l'excès de graisse corporelle qui s'ensuit sont souvent liés à l'apparition du diabète chez les adultes. Il va sans dire que certains individus sont génétiquement prédisposés à des maladies chroniques spécifiques, ce qui n'empêche pas les consommateurs de jouer un rôle primordial pour leur santé en adoptant certaines habitudes alimentaires.

Le risque des maladies cardio-vasculaires

Le Département de l'Alimentation et de la Nutrition du Conseil national de la Recherche des Etats-Unis (N.R.C.) a récemment déclaré : "Il est maintenant certain que la quantité totale et le genre de graisses et d'autres lipides d'un régime alimentaire influent sur le risque des maladies cardio-vasculaires athérosclérotiques et, de manière moins claire, celui de certaines formes de cancer et d'obésité. La relation entre l'absorption d'acides gras saturés et de cholestérol et les maladies cardio-vasculaires athérosclérotiques est de plus en plus nette et concluante."
Le rapport souligne les bénéfices potentiels d'un régime comprenant des aliments contenant peu de graisses (fruits et légumes frais, légumineuses céréales complètes) et davantage d'aliments contenant du carotène (légumes verts et jaunes, fruits) et de l'acide ascorbique (agrumes, fruits tropicaux et baies). L'étude a démontré les mauvais effets des aliments à base de graisses animales (viandes grasses, fromages, produits laitiers gras), d'un excès de calories, d'alcool et de sel.

Régime et exercice

Le Surgeon General des Etats-Unis a publié un rapport sur la nutrition et la santé qui décrit l'influence primordiale de l'alimentation sur la santé et souligne les conséquences adverses possibles de certains régimes alimentaires sur les principales maladies chroniques. Ses recommandations sont pour ainsi dire similaires à celles du N.R.C. Parlant du vieillissement de la population, le rapport précise que "le régime alimentaire, l'exercice physique et les autres facteurs personnels et socio-économiques peuvent prolonger l'état de bonne santé pour la plupart des gens." Il souligne également que les personnes âgées, économiquement, socialement et fonctionnellement défavorisées, ont sans doute des besoins nutritionnels spécifiques.

Le rapport du Surgeon General insiste sur le fait que les efforts en matière d'éducation et de conseil visant à améliorer l'alimentation des consommateurs devraient tenir compte des aspects social, culturel et psychologique de la nourriture. Les préférences et les habitudes des consommateurs dans ce domaine sont souvent ancrées dans les croyances et les traditions, et donc influencées par ces deux éléments. La nourriture est également un des grands plaisirs de la vie pour la plupart des gens. Les efforts en matière d'éducation et de conseil devraient par conséquent prendre en considération les éventuelles difficultés face aux changements de comportements des consommateurs et tenter de surmonter ces barrières. Les recommandations pratiques dans ce domaine devraient donc tenir compte du cadre social et culturel, des préférences et des sources d'alimentation, et de l'ensemble de l'environnement.

Pour enrayer les maladies chroniques

Compte tenu du vieillissement de la population, les maladies chroniques sont devenues une cause majeure de mortalité et d'incapacité. Un grand nombre d'entre elles, surtout les maladies cardio-vasculaires ainsi que certaines formes de cancer et de diabète, peuvent être enrayées, atténuées ou retardées par les changements de comportement, notamment l'adoption d'un régime alimentaire approprié, l'exercice physique et la baisse de la consommation de tabac. A l'approche du 21e siècle et pour autant que l'on tienne compte des besoins des adultes, surtout des plus âgés, les mesures de prévention permettent d'espérer un vieillissement beaucoup plus agréable. Les régimes alimentaires les plus recommandés sont ceux qui comportent peu de graisses - surtout animales - et de cholestérol, peu de sel, de sucre et d'alcool, davantage de glucides complexes, de fibres, de céréales complètes, de fruits et légumes frais, et qui sont équilibrés en termes d'énergie et d'éléments nutritifs." 2

Faire reculer le cancer

L'étude rapide de deux des cancers les plus courants et les plus susceptibles d'être évités révèle des caractéristiques communes immédiatement reconnaissables.
Environ 1 femme sur 9 se retrouve avec un cancer du sein à un moment ou un autre de sa vie. Aux Etats-Unis, le cancer du sein emporte 44 000 femmes par an et en France 10 780. La fréquence de cette forme de cancer est liée à la consommation d'alcool et d'aliments riches en graisses et pauvres en fruits et légumes. Même si le risque de cancer dépend du fonctionnement hormonal, l'alimentation y contribue par ses effets sur le système hormonal.
Des études menées au Japon indiquent que les femmes consommant de la viande tous les jours ont quatre fois plus de chances d'avoir un cancer que celles qui n'en consomment qu'une fois par semaine. La consommation régulière de produits animaux, tels que les œufs, le beurre et le fromage, augmente par deux ou trois le risque de cancer du sein.
Le cancer du côlon arrive au troisième rang des cancers diagnostiqués aux Etats-Unis, au deuxième rang pour la France. Le cancer du côlon et du rectum tue plus de 61 000 personnes par an. Il a été clairement démontré que l'alimentation est l'un des principaux facteurs de risque.
Des informations émanant de la Chine indiquent que le taux de mortalité du cancer du côlon en Chine est de 40 % inférieur à celui des Etats-Unis. Les chinois mangent en moyenne trois fois plus de fibres que leurs homologues américains et un tiers de la quantité de graisses consommées par ces derniers. En Chine, le risque du cancer du côlon est 2 fois plus élevé chez les personnes consommant moins de 5 fois par semaine des légumes par rapport à celles qui mangent des légumes au moins 2 fois par jour.
Une étude faite à Boston a confirmé récemment le rôle de la viande dans le développement du cancer du côlon. Ce dernier est deux fois et demi plus fréquent chez les femmes qui consomment du bœuf, du porc ou de l'agneau chaque jour en plat principal que chez celles qui en mangent moins d'une fois par mois.

Changer les mauvaises habitudes

Des études récentes ont montré qu'environ trois groupes d'une douzaine d'aliments possédaient des propriétés aidant à prévenir le cancer.
Les scientifiques américains du National cancer Institute (NCI) ont commencé par faire des recherches sur six aliments prometteurs. Ce sont des plantes qui contiennent de petites quantités de substances actives, ou micronutriments connus dans la prévention du cancer.
Une consommation régulière de fruits et de légumes s'accompagne d'un taux très bas de cancer du poumon, du sein, du colon, du rectum, de la prostate, de la vessie, de l'estomac, de l'oesophage et du col de l'utérus. La mortalité causée par l'ensemble de ces cancers est de 70% moindre chez les personnes qui consomment des fruits et des légumes plusieurs fois par jour.

A consommer sans restriction

Les 6 aliments particulièrement prometteurs déterminés par le National Cancer Institute en fonction de leurs micronutriments sont l'ail, la réglisse, le soja, le lin, les agrumes et les légumes de la famille des ombellifères tels que carotte, céleri, persil, navet et coriandre. Les recherches du NCI ont découvert d'autres plantes possédant des propriétés anticancer, notamment les graines de céréales, les légumes de la famille des crucifères (brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou pommé et chou frisé), les oignons, les légumes de la famille des solanacées (tomates, aubergine et poivron) et le curcuma.
Lors de la présentation des repas, il est recommandé d'inclure des fruits et légumes d'1 ou des 2 groupes suivants :
. Des légumes aux feuilles vert foncé. Les légumes tels que l'épinard, le chou frisé et la blette contiennent d'importantes quantités de bêta-carotène. Cette substance et d'autres caroténoïdes agissent comme des antioxydants et protègent les cellules de dommages favorables au développement de cellules cancéreuses. Les caroténoïdes sont également connus pour améliorer l fonctionnement du système immunitaire.
. Les fruits et légumes jaunes, oranges et rouges. Mangue, ananas, tomate, pêche, fraise, pastèque, melon, carottes, potiron et pomme de terre douce possèdent des substances qui ont été associées à des taux de cancer peu élevés. En outre, la pigmentation jaune pourrait indiquer la présence d'un élément qui, en plus de son rôle inhibiteur par rapport au cancer, semble également posséder des propriétés anti-inflammatoires.
. Enfin, les agrumes, les noix, les baies et les graines. Les composés présents dans ces aliments participent à la prévention du cancer en dégradant certaines substances cancérigènes."

 

1 Quotidien du Médecin, n° 5263, 4 octobre 1993 - 15e Congrès international de nutrition.

2 Pr Barbara Millen Posner, Huda Murad, extrait de Santé du Monde, le magazine de l'O.M.S., n° mai-juin 1991.

3 Committee on Diet and Health. Food and Nutrition Board. National Research Council, Diet and Health : implications for reduction of chronic disease, 1989.

4 S. GRAHAMS, Diet in the epidemiology of cancer of the colon and rectum, Journal of the National Cancer Institute, 61, 1978, p. 709-714.

5 A.B. CARAGAY, Cancer-preventative foods and ingredients, Food Tech, 46, 1992, p. 65-68.

 

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