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PRINCIPES
DE SANTE
Le
cancer tue en moyenne 500 000 personnes par an en Amérique
du Nord, et 150 000 en France. Un million de nouveaux cas environ
sont diagnostiqués chaque année. Les chercheurs
estiment que 35 % des morts par cancer sont dues à un régime
alimentaire déséquilibré.
"Le
régime alimentaire est l'une des pierres angulaires d'un
vieillissement sans problèmes et de la prévention
des maladies chroniques. Une étude récente sur la
mortalité par cardiopathie coronarienne a révélé
que les populations ayant connu une hausse de cette maladie ces
quinze dernières années... avaient également
augmenté leurs consommation de graisses, et particulièrement
de graisses animales. A l'inverse, les taux de cardiopathies coronariennes
ont diminué dans les pays où la consommation de
cholestérol et de graisses a baissé...
Beaucoup
de fibres, peu de graisses
Deux études
réalisées récemment aux Etats-Unis ont recommandé
de prendre des mesures préventives de santé, telles
que la nutrition appropriée, et ce le plus tôt possible,
de préférence pour les enfants ou les jeunes adultes.
Les preuves scientifiques du rapport existant entre les habitudes
diététiques, la prévention et le traitement
des principales maladies chroniques foisonnent. Il existe des
données particulièrement probantes sur le rôle
joué par le régime alimentaire (peu de graisses,
surtout animales, et peu de cholestérol) dans la prévention
des cardiopathies. Certaines données prouvent également
que la consommation d'aliments contenant beaucoup de fibres, peu
de graisses et peut-être d'autres éléments
nutritifs pouvait prévenir certaines formes de cancer,
notamment ceux du gros intestin et du sein. Une trop grande absorption
de calories et l'excès de graisse corporelle qui s'ensuit
sont souvent liés à l'apparition du diabète
chez les adultes. Il va sans dire que certains individus sont
génétiquement prédisposés à
des maladies chroniques spécifiques, ce qui n'empêche
pas les consommateurs de jouer un rôle primordial pour leur
santé en adoptant certaines habitudes alimentaires.
Le risque
des maladies cardio-vasculaires
Le Département
de l'Alimentation et de la Nutrition du Conseil national de la
Recherche des Etats-Unis (N.R.C.) a récemment déclaré
: "Il est maintenant certain que la quantité totale
et le genre de graisses et d'autres lipides d'un régime
alimentaire influent sur le risque des maladies cardio-vasculaires
athérosclérotiques et, de manière moins claire,
celui de certaines formes de cancer et d'obésité.
La relation entre l'absorption d'acides gras saturés et
de cholestérol et les maladies cardio-vasculaires athérosclérotiques
est de plus en plus nette et concluante."
Le rapport souligne les bénéfices potentiels d'un
régime comprenant des aliments contenant peu de graisses
(fruits et légumes frais, légumineuses céréales
complètes) et davantage d'aliments contenant du carotène
(légumes verts et jaunes, fruits) et de l'acide ascorbique
(agrumes, fruits tropicaux et baies). L'étude a démontré
les mauvais effets des aliments à base de graisses animales
(viandes grasses, fromages, produits laitiers gras), d'un excès
de calories, d'alcool et de sel.
Régime
et exercice
Le Surgeon
General des Etats-Unis a publié un rapport sur la nutrition
et la santé qui décrit l'influence primordiale de
l'alimentation sur la santé et souligne les conséquences
adverses possibles de certains régimes alimentaires sur
les principales maladies chroniques. Ses recommandations sont
pour ainsi dire similaires à celles du N.R.C. Parlant du
vieillissement de la population, le rapport précise que
"le régime alimentaire, l'exercice physique et les
autres facteurs personnels et socio-économiques peuvent
prolonger l'état de bonne santé pour la plupart
des gens." Il souligne également que les personnes
âgées, économiquement, socialement et fonctionnellement
défavorisées, ont sans doute des besoins nutritionnels
spécifiques.
Le rapport
du Surgeon General insiste sur le fait que les efforts en matière
d'éducation et de conseil visant à améliorer
l'alimentation des consommateurs devraient tenir compte des aspects
social, culturel et psychologique de la nourriture. Les préférences
et les habitudes des consommateurs dans ce domaine sont souvent
ancrées dans les croyances et les traditions, et donc influencées
par ces deux éléments. La nourriture est également
un des grands plaisirs de la vie pour la plupart des gens. Les
efforts en matière d'éducation et de conseil devraient
par conséquent prendre en considération les éventuelles
difficultés face aux changements de comportements des consommateurs
et tenter de surmonter ces barrières. Les recommandations
pratiques dans ce domaine devraient donc tenir compte du cadre
social et culturel, des préférences et des sources
d'alimentation, et de l'ensemble de l'environnement.
Pour
enrayer les maladies chroniques
Compte
tenu du vieillissement de la population, les maladies chroniques
sont devenues une cause majeure de mortalité et d'incapacité.
Un grand nombre d'entre elles, surtout les maladies cardio-vasculaires
ainsi que certaines formes de cancer et de diabète, peuvent
être enrayées, atténuées ou retardées
par les changements de comportement, notamment l'adoption d'un
régime alimentaire approprié, l'exercice physique
et la baisse de la consommation de tabac. A l'approche du 21e
siècle et pour autant que l'on tienne compte des besoins
des adultes, surtout des plus âgés, les mesures de
prévention permettent d'espérer un vieillissement
beaucoup plus agréable. Les régimes alimentaires
les plus recommandés sont ceux qui comportent peu de graisses
- surtout animales - et de cholestérol, peu de sel, de
sucre et d'alcool, davantage de glucides complexes, de fibres,
de céréales complètes, de fruits et légumes
frais, et qui sont équilibrés en termes d'énergie
et d'éléments nutritifs." 2
Faire
reculer le cancer
L'étude
rapide de deux des cancers les plus courants et les plus susceptibles
d'être évités révèle des caractéristiques
communes immédiatement reconnaissables.
Environ 1 femme sur 9 se retrouve avec un cancer du sein à
un moment ou un autre de sa vie. Aux Etats-Unis, le cancer du
sein emporte 44 000 femmes par an et en France 10 780. La fréquence
de cette forme de cancer est liée à la consommation
d'alcool et d'aliments riches en graisses et pauvres en fruits
et légumes. Même si le risque de cancer dépend
du fonctionnement hormonal, l'alimentation y contribue par ses
effets sur le système hormonal.
Des études menées au Japon indiquent que les femmes
consommant de la viande tous les jours ont quatre fois plus de
chances d'avoir un cancer que celles qui n'en consomment qu'une
fois par semaine. La consommation régulière de produits
animaux, tels que les ufs, le beurre et le fromage, augmente
par deux ou trois le risque de cancer du sein.
Le cancer du côlon arrive au troisième rang des cancers
diagnostiqués aux Etats-Unis, au deuxième rang pour
la France. Le cancer du côlon et du rectum tue plus de 61
000 personnes par an. Il a été clairement démontré
que l'alimentation est l'un des principaux facteurs de risque.
Des informations émanant de la Chine indiquent que le taux
de mortalité du cancer du côlon en Chine est de 40
% inférieur à celui des Etats-Unis. Les chinois
mangent en moyenne trois fois plus de fibres que leurs homologues
américains et un tiers de la quantité de graisses
consommées par ces derniers. En Chine, le risque du cancer
du côlon est 2 fois plus élevé chez les personnes
consommant moins de 5 fois par semaine des légumes par
rapport à celles qui mangent des légumes au moins
2 fois par jour.
Une étude faite à Boston a confirmé récemment
le rôle de la viande dans le développement du cancer
du côlon. Ce dernier est deux fois et demi plus fréquent
chez les femmes qui consomment du buf, du porc ou de l'agneau
chaque jour en plat principal que chez celles qui en mangent moins
d'une fois par mois.
Changer
les mauvaises habitudes
Des études
récentes ont montré qu'environ trois groupes d'une
douzaine d'aliments possédaient des propriétés
aidant à prévenir le cancer.
Les scientifiques américains du National cancer Institute
(NCI) ont commencé par faire des recherches sur six aliments
prometteurs. Ce sont des plantes qui contiennent de petites quantités
de substances actives, ou micronutriments connus dans la prévention
du cancer.
Une consommation régulière de fruits et de légumes
s'accompagne d'un taux très bas de cancer du poumon, du
sein, du colon, du rectum, de la prostate, de la vessie, de l'estomac,
de l'oesophage et du col de l'utérus. La mortalité
causée par l'ensemble de ces cancers est de 70% moindre
chez les personnes qui consomment des fruits et des légumes
plusieurs fois par jour.
A consommer
sans restriction
Les 6 aliments
particulièrement prometteurs déterminés par
le National Cancer Institute en fonction de leurs micronutriments
sont l'ail, la réglisse, le soja, le lin, les agrumes et
les légumes de la famille des ombellifères tels
que carotte, céleri, persil, navet et coriandre. Les recherches
du NCI ont découvert d'autres plantes possédant
des propriétés anticancer, notamment les graines
de céréales, les légumes de la famille des
crucifères (brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou
pommé et chou frisé), les oignons, les légumes
de la famille des solanacées (tomates, aubergine et poivron)
et le curcuma.
Lors de la présentation des repas, il est recommandé
d'inclure des fruits et légumes d'1 ou des 2 groupes suivants
:
. Des légumes aux feuilles vert foncé. Les légumes
tels que l'épinard, le chou frisé et la blette contiennent
d'importantes quantités de bêta-carotène.
Cette substance et d'autres caroténoïdes agissent
comme des antioxydants et protègent les cellules de dommages
favorables au développement de cellules cancéreuses.
Les caroténoïdes sont également connus pour
améliorer l fonctionnement du système immunitaire.
. Les fruits et légumes jaunes, oranges et rouges. Mangue,
ananas, tomate, pêche, fraise, pastèque, melon, carottes,
potiron et pomme de terre douce possèdent des substances
qui ont été associées à des taux de
cancer peu élevés. En outre, la pigmentation jaune
pourrait indiquer la présence d'un élément
qui, en plus de son rôle inhibiteur par rapport au cancer,
semble également posséder des propriétés
anti-inflammatoires.
. Enfin, les agrumes, les noix, les baies et les graines. Les
composés présents dans ces aliments participent
à la prévention du cancer en dégradant certaines
substances cancérigènes."
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