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En 1961, un chimiste allemand,
le Pr. Schildknecht, se mit à étudier le scarabée-bombardier
(Brachinus). Il découvrit que le scarabée-bombardier
possédait deux glandes produisant un composé liquide,
deux poches pour leur stockage, deux chambres de combustion, et
deux conduits externes orientables, comme des canons à
l'arrière d'un bombardier.
A l'analyse, le liquide
contenait 10 % d'hydroquinone et 23 % de peroxyde d'hydrogène
: un véritable mélange détonant ! Si nous
allions vous ou moi dans un laboratoire et préparions cette
formule, le mélange nous sauterait aussitôt à
la figure... Mais le scarabée bombardier ajoute un inhibiteur
qui empêche l'explosion. Quand un ennemi s'approche, il
dirige le mélange vers les tubes par la chambre de combustion
et juste au bon moment- injecte un anti-inhibiteur et -boom !-
le jet explose à la face de l'ennemi.
Maintenant, essayons d'imaginer
comment le scarabée-bombardier aurait élaboré
ce procédé en le perfectionnant par les mécanismes
de l'Evolution. Réfléchissons donc un peu.
Supposons qu'il y a des millions d'années, naquit un petit
scarabée, et baptisons le Bailey. Un beau jour Papa et
Maman scarabée lui offrent une panoplie de chimiste pour
son anniversaire. Et le petit Bailey fait des expériences
dans son laboratoire. Il mélange une solution d'hydroquinone
et de peroxyde d'hydrogène et. . . Boom !...
Petit Bailey saute et ses restes s'éparpillent de tous
côtés : ainsi s'achève l'histoire de Bailey.
Donc, durant des centaines
de générations, des millions de générations.
plusieurs dizaines de millions de générations, nos
petits scarabées mélangent le peroxyde d'hydrogène
avec d'hydroquinone et explosent. Boom ! Boom ! Boom ! Pour des
milliers de générations.
Puis, mystérieusement,
l'un d'eux invente l'inhibiteur. Comprenons bien : il ne ressentait
nul besoin de l'inhibiteur avant de réaliser le mélange
explosif, et le jour où il y parvient, il explose. Donc
il ne peut pas transmettre l'information à sa descendance
puisqu'il n'a pas de descendance. Toute transmission est impossible.
Mais supposons, envers et contre toute vraisemblance, qu'il obtient
l'inhibiteur.
Serait-ce alors un fantastique bond évolutif un triomphe
inventif ? Non ! Même pas.
Car alors le voici en présence de 2 substances avec l'inhibiteur,
et il doit les stocker. Il lui faut une poche spéciale
pour cela et je me demande bien comment il fait pour la trouver...
Mais supposons encore qu'il y parvient. Il a donc sa poche, il
y met son mélange ... et que se passe-t-il ? Rien ! Rien
ne se passe. Le mélange demeure tranquille en lui brûlant
simplement les muqueuses sur la paroi de la poche. Et durant des
milliers et des milliers de générations les scarabées
font leur petit mélange, ajoutent l'inhibiteur, stockent
le tout et se font traverser la panse par l'attaque chimique du
composé. Et tout ceci se poursuit pour des milliers de
générations...
Maintenant, réfléchissons
encore un peu ! Tant qu'il avait l'inhibiteur, il n'avait nul
besoin d'un anti-inhibiteur. Et il n'avait pas besoin de l'inhibiteur
avant de secréter les composants chimiques du mélange.
Alors pourquoi inventer l'anti-inhibiteur ? Mais supposons qu'un
petit scarabée parvienne à cette invention ! Serait-ce
un progrès fantastique, un triomphe de l'Evolution ? Non
! ... L'erreur fatale ! Il a obtenu sa poche ; il mélange
les composants, ajoute l'inhibiteur, puis il injecte l'anti-inhibiteur...
et Boom !
Tout explose ! ... Disparu
! ... Donc Boom ! Boom et Reboom ... ! Pour des milliers de générations,
voici qu'il se remet à exploser.
Donc voyez-vous, il lui faut les chambres de combustion. Or il
ne ressent aucun besoin de tels organes tant qu'il ne dispose
pas des deux composants explosifs, de l'inhibiteur et de l'anti-inhibiteur.
Pourquoi donc se serait-il doté de chambres de combustion,
sinon par une sorte d'intuition rétrospective ?...
Mais admettons encore que les chambres de combustion se soient
formées. Donc nous sommes parés ? Tout y est. Nous
disposons des explosifs, de la chambre, de l'inhibiteur et de
l'anti-inhibiteur. Tout est prêt !
Pas tout à fait, cependant. Il faut, voyez-vous, que le
scarabée-bombardier introduise chaque élément
juste au bon moment. Il a besoin d'un réseau de communication.
Rendez-vous compte des situations embarrassantes où il
va se trouver ! Il vient de sécréter le réactif
et son ami vient le trouver et lui tape sur l'épaule en
disant : "Alors, Bailey comment ça va ?... "
Et... Boom ! En plein dans la figure !
Il faut donc qu'il sache exactement quand envoyer le signal. Il
a besoin d'un réseau de transmission, de savoir quand il
est menacé, qui est ennemi ou ami. Et tout doit être
fonctionnel dès le début. Tout le dispositif, dès
l'origine.
Commentaires
par le Dr A.J. Monty White
Cette histoire fut régulièrement
évoquée par Duane Gish dans les nombreuses conférences
qu'il a données dans les universités anglaises.
L'impossible "évolution" du scarabée-bombardier
est bien plus qu'une satire amusante : c'est une véritable
preuve que ce scarabée ne peut avoir évolué
progressivement au travers de myriades de générations
successives, par l'effet du hasard et des processus naturels.
Le temps n'y fait rien.
Il faut qu'il ait été
créé avec ce remarquable système défensif
: un ensemble aussi complexe, nous l'avons bien compris, ne peut
pas avoir évolué. Ainsi le scarabée-bombardier
fait-il sauter le mythe de l'évolution progressive.
Le scarabée-bombardier ne s'est pas fait par lui-même,
par évolution, comme D. Gish l'a montré sans la
moindre incertitude. Par sa simple existence, ce petit coléoptère
appelle un Créateur.
Le Scarabée-bombardier, avec son système défensif
hautement sophistiqué, avec la parfaite synchronisation
de ses actes, rend gloire à Dieu qui l'a créé
(Texte traduit de l'anglais
et reproduit avec l'aimable autorisation du Dr A.J. Monty White).
© Le Cep
n°13. 4ème trimestre 2000
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