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Les Fossiles  [ Page 5 ]

Les séquences évolutionnaires

Les arbres fossilisés qui ornent nos manuels d'école sont basés sur des déductions et non sur des preuves de fossiles. Les séquences évolutionnaires sont des séquences morphologiques et ne reflètent pas nécessairement les séquences de traces paléontologiques.

Etant donnée la nature des traces fossiles, de nombreuses espèces auraient été contemporaines ce qui signifie qu'elles auraient vécu à la même époque. Les scientifiques acceptent qu'une espèce ait pu évoluer puis continue d'exister sans changer pendant que d'autres espèces aient pu évoluer à partir des premières. Le coelacanthe en est un exemple. Un fossile vivant qui a survécu inchangé jusqu'à aujourd'hui, alors que les hauts vertébrés sont supposés avoir évolué à partir d'organismes semblables.

Etant donnée la nature contemporaine de nombreuses espèces, les scientifiques sont contraints de rassembler les morceaux du puzzle évolutionnaire à partir de ce qui leur est accessible. Les fossiles sont alors disposés en séquences cohérentes selon leur morphologie et les critères du chercheur.

La séquence peut être éminemment logique étant donné le paradigme évolutionnaire du chercheur, mais elle n'a pas nécessairement besoin d'être juste. Pour illustrer cela, utilisons une simple analogie. Supposons qu'un chercheur ait un sac rempli de crânes de chiens, mais qu'il n'ait jamais vu de chiens vivants et qu'il ne sait rien de leurs origines, comment les disposerait-il si on lui demandait d'établir une séquence représentant leur possible évolution ? La séquence la plus logique serait de la taille la plus petite à la plus grande, et il ferait probablement quelques branches parallèles pour les crânes de taille similaire. Bien que cela soit éminemment logique, la séquence serait totalement erronée, car le chien n'a pas évolué du plus petit au plus grand, mais cela reflète les extrêmes des variations génétiques au sein du patrimoine héréditaire. Les chiens se sont en fait développés du centre vers l'extérieur avec les canidés sauvages comme point de départ. Le paléontologue souffre de contraintes similaires comme notre chercheur hypothétique. Il est aussi confronté à des os d'animaux émanant souvent des mêmes strates et il lui faut les disposer sans avoir vu de spécimens vivants et ne connaissant pas leur origine.

Une étude des plus grands groupes vivants et de leurs ancêtres montre en fait que leurs lignes ancestrales ne se relient pas pour former un arbre, mais qu'elles peuvent être tracées en lignes parallèles, souvent inchangées sauf pour la taille, sans lien avec aucune autre forme de vie. Comme évoqué plus tôt, nous avons affaire à des pelouses évolutionnaires et non des arbres.

Comme la théorie de l'évolution se base sur des liens, cependant, les scientifiques sont obligés de combler ces fossés par des intermédiaires hypothétiques qui n'apparaissent pas dans les traces fossiles. Le lignage parallèle est cohérent avec le paradigme de la création de même qu'avec les traces fossiles.

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